Une alternative qui fait des vagues : la piscine au sel
Quand on pense à l’eau d’une piscine, c’est souvent l’odeur de chlore qui vient en tête. Pourtant, depuis quelques années, la piscine au sel séduit de plus en plus de propriétaires. Pourquoi ? Parce qu’elle combine confort, efficacité et économies à long terme. Ayant moi-même rénové plusieurs bassins pour les convertir au traitement au sel, je peux vous assurer qu’il s’agit d’une option à envisager sérieusement, surtout si vous cherchez à moderniser votre installation.
Comment fonctionne une piscine au sel ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, petit rappel technique (vite fait, bien fait). Une piscine au sel n’utilise pas directement du chlore en galets ou en liquide. À la place, elle s’appuie sur un électrolyseur au sel, un appareil installé dans le local technique. Ce dernier décompose le sel (du simple chlorure de sodium) en hypochlorite de sodium – autrement dit, du chlore actif – grâce à un courant électrique basse tension.
La magie, c’est que ce chlore se retransforme ensuite en sel, et ainsi de suite. Résultat : une désinfection continue et naturelle, sans manipulations chimiques régulières et sans odeur entêtante.
Un confort de baignade incomparable
Premier avantage et non des moindres : le confort. L’eau d’une piscine au sel est beaucoup plus douce pour la peau et les yeux. Plus besoin de sortir de l’eau en se frottant les yeux ou avec la peau qui gratte. C’est particulièrement appréciable pour les enfants ou les peaux sensibles.
Une petite anecdote à ce sujet : chez un client dans le Vaucluse, sa fille ne pouvait quasiment plus se baigner dans sa piscine traitée au chlore sans avoir des rougeurs. Depuis le passage au sel ? Plus aucun souci, et ils en profitent enfin pleinement.
C’est aussi l’assurance de ne plus avoir cette fameuse “odeur de piscine” qui vous reste sur la peau ou dans les cheveux. Bref, fini le parfum d’eau de javel.
Un entretien grandement simplifié
Côté maintenance, les adeptes du traitement au sel sont gagnants. L’électrolyseur produit du chlore en continu, ce qui stabilise la désinfection et évite les variations de taux de désinfectant. Plus besoin de manipuler des galets ou d’ajouter du chlore manuellement toutes les semaines.
Voici quelques points qui rendent l’entretien d’une piscine au sel plus simple :
- Moins d’intervention humaine grâce à l’automatisation du traitement.
- Pas besoin de stocker des produits chimiques dangereux.
- Moins de variations du pH (mais il reste quand même à surveiller régulièrement).
- L’eau reste plus claire et plus stable, même en cas d’absence prolongée pendant les vacances.
Attention cependant : l’électrolyseur nécessite un entretien régulier (détartrage des électrodes) et un contrôle du taux de sel, qui doit rester aux alentours de 4 grammes par litre. Rien d’insurmontable, surtout comparé au temps passé à ajuster le chlore dans une piscine classique.
Un investissement maîtrisé sur le long terme
Installer un système de traitement au sel a un coût initial, c’est vrai. Un électrolyseur coûte entre 600 et 1 500 € en fonction de la taille du bassin et de la qualité du matériel. À cela s’ajoute le sel de base (environ 10 à 15 € les 25 kg), qu’on ajoute une fois en début de saison, puis rarement ensuite.
Mais cet investissement s’amortit très rapidement. Plus besoin d’acheter du chlore régulièrement, moins d’achats de produits correcteurs, et un entretien globalement réduit.
Petite comparaison rapide :
- Avec une piscine au chlore classique, comptez entre 200 et 400 € de produits annuels.
- Avec une piscine au sel, les coûts peuvent descendre à 50–100 € par an après installation.
Sans parler de la tranquillité d’esprit et du temps gagné — et en plein été, ça n’a pas de prix !
Respect de l’environnement et sécurité
Autre atout non négligeable : l’aspect écologique. Moins de produits chimiques signifie moins de rejets polluants dans la nature, notamment si vous devez vider partiellement votre bassin. Ce n’est pas anodin, surtout quand on vit près d’un jardin ou qu’on veut utiliser l’eau de vidange en arrosage (en respectant bien sûr les réglementations locales).
Et pour les familles avec enfants ? C’est aussi un peu plus rassurant de ne pas avoir de bidons de chlore pur qui traînent dans le local technique, même bien rangés.
Les limites à connaître avant de se lancer
Comme toute solution technique, le traitement au sel n’est pas exempt d’inconvénients. Avant de tout miser dessus, mieux vaut être bien informé :
- Le sel est légèrement corrosif : il peut accélérer l’usure de certains appareils ou pièces métalliques mal protégées (même si les modèles récents sont conçus pour y résister).
- L’électrolyseur doit tourner assez longtemps chaque jour pour produire suffisamment de désinfectant — ajustez bien votre temps de filtration en conséquence.
- En cas de gros déséquilibre de l’eau ou de canicule prolongée, il peut être utile d’ajouter un peu de chlore choc en complément ponctuel.
Mais globalement, ces limites sont faciles à maîtriser avec un minimum d’attention et de bon sens. Si vous êtes bricoleur ou si vous suivez déjà un entretien rigoureux de votre bassin, la transition vers le sel se fait sans encombre. Et vous prendrez vite goût à ce confort d’utilisation.
Mon retour d’expérience terrain
Je dois l’avouer, les premières fois que j’ai proposé une conversion au sel à mes clients, il y avait un peu de scepticisme. Aujourd’hui, quand je repasse voir ces mêmes clients, la majorité ne reviendrait en arrière pour rien au monde.
Un exemple marquant : un couple à Aix-en-Provence avait une piscine très exposée au soleil. Ils passaient leur été à gérer les pics de chlore et les algues. Depuis qu’on leur a installé un électrolyseur au sel, ils ont retrouvé le plaisir de plonger sans stress et de profiter de leur terrasse au lieu d’agiter des testeurs tous les deux jours.
Alors, faut-il passer au sel ?
Pour beaucoup de propriétaires, la piscine au sel est la solution idéale entre performance, confort et simplicité. Moins de produits à gérer, une eau plus agréable, un budget maîtrisé… difficile de faire mieux, surtout si votre installation actuelle commence à montrer des signes de fatigue.
Si vous envisagez une rénovation prochainement, pensez à intégrer l’électrolyseur dans votre projet global. Ce n’est pas forcément plus compliqué à installer qu’un régulateur de pH ou un système de chauffage solaire. Et les bénéfices se font sentir dès la première saison.
Alors, prêt à dire adieu aux galets de chlore et aux mains qui piquent ?